DOCTEUR OLIVIER REVOL
Jeudi 4 octobre 2018 à 20H00
Le Dr Olivier Revol est l’auteur de nombreuses publications scientifiques, concernant la précocité intellectuelle, l’hyperactivité et les difficultés scolaires. Il dirige un service de Neuro-psychiatrie de l’enfant au CHU de Lyon. Il enseigne à l’université Lyon 1 et milite depuis 30 ans pour que chaque enfant, quelles que soient ses compétences, découvre à l’école le plaisir d’apprendre.
Ouvrages :
- « Même pas grave! L’échec scolaire ça se soigne »
- « J’ai un ado, mais je me soigne.. »
- « On se calme »
Il aide actuellement les parents et les professionnels à comprendre les nouveaux codes des enfants et des adolescents, avec un intérêt particulier pour les fratries d’enfants différents.
Les enfants nés depuis 2000 obligent les générations antérieures à composer différemment. Ils n’occupent pas le même espace, imposent de nouvelles façons de se nourrir, de s’habiller, de négocier avec les adultes, de gérer les rapports amoureux, d’animer la cour du collège et de s’afficher dans la rue. Sans oublier un intérêt particulier pour les écrans, avec leur propre image bien sûr au centre de toutes les préoccupations.
Comprendre les particularités de cette génération devient alors un challenge nécessaire, exaltant mais compliqué. Aborder l’importance de l’hygiène de vie, du travail scolaire et des conduites à risques nécessite d’être au préalable sensibilisé aux nouveaux codes des adolescents. Hyper-connectés, ils recherchent des plaisirs immédiats et peinent à se projeter dans un avenir rendu confus par une série d’évènements peu rassurants (Sida, chômage, attentats, tsunamis, pandémies,…). Plus que jamais, parents, enseignants et soignants doivent s’adapter pour créer un climat propice à l’écoute. Ne pas avancer masqués mais parler vrai, tolérer les changements sociétaux en déjouant les clivages générationnels, éviter le confinement intellectuel, préférer convaincre plutôt que contraindre, expliquer le pourquoi de nos décisions, en se référant à notre expérience plutôt qu’à la science.
Et surtout apprendre à cette génération grave, lucide et créative, mais également narcissique, hédoniste et pressée, à redonner du sens au temps…